Malgré un contexte difficile, une inflation persistante et des difficultés de recrutement , les dirigeants de PME et TPE s’adaptent et font face.

Le baromètre « Trésorerie, investissement et Croissance des PME-TPE » de Bpifrance Le Lab, réalisé avec Rexecode (institut d’études économiques) pour le premier trimestre 2023 révèlent les tendances…

Hausse des salaires et des prix de vente

Pour 2023, les chefs d’entreprise envisagent une hausse des salaires corrélée à une hausse des prix. Près de 75 % d’entre eux envisagent ainsi d’augmenter leurs salariés de 3,5 % en moyenne (contre + 3,9 % estimé en 2022).

Pour 43 % des dirigeants prévoyant d’augmenter la rémunération de leurs collaborateurs en 2023, la hausse serait supérieure à 2022.

En parallèle, 61% des chefs d’entreprises prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2023 de l’ordre de 4,3 % (contre + 5 % estimé en 2022). Les coûts de l’énergie avec une majoration attendue à + de 15 % (malgré les dispositifs publics) expliquent en partie cette évolution.

Marges et trésorerie en zone de turbulences

Pour 48 % d’entre elles, les PME et TPE anticipent une baisse de leur marge nette en 2023 (proportion en hausse de + 14 points / n-1) avec une situation de leur trésorerie jugée fragile, voire dégradée. Les dirigeants font part de conditions d’accès au crédit qui restent néanmoins favorables s’agissant du financement de la trésorerie. L’indicateur d’évolution de la trésorerie sur les 3 prochains mois s’améliore quelque peu, en lien avec le contexte de détente en matière d’approvisionnements.

Des intentions d’investissement

En 2023, 56 % des dirigeants comptent investir ou ont investi (contre 49 % au T4 2022). Des intentions qui se sont légèrement tassées par rapport à la même période en 2022 (59 %).

Les destinations des dépenses d’investissement portent majoritairement sur le renouvellement et/ou la modernisation de l’outil de travail.

La perception d’accès au crédit s’agissant des projets d’investissement représente un frein, puisque 20 % des chefs d’entreprise signalent des difficultés de financement de leurs projets (+ 5 points / trimestre précédent).

Les freins à la croissance

Sur le podium des freins à la croissance, les difficultés de recrutement restent à la 1re place et la préoccupation majeure pour 57 % des dirigeants. En 2e position arrivent les coût et prix trop élevés pour 41 %. Enfin, pour 37 % des dirigeants (+ 7 points sur 1 an), les perspectives de dégradation du niveau de la demande prennent le pas sur les difficultés d’approvisionnement.

Et le PGE ?

Parmi les PME / TPE de l’enquête ayant souscrit un Prêt Garanti par l’État, 66 % l’ont utilisé en grande partie voire en totalité (contre 63 % en octobre et 52 % il y a un an). 16 % l’ont déjà remboursé intégralement ou prévoient le faire d’ici la fin de l’année. Une large majorité (77 %) pense l’amortir sur plusieurs années et seulement 7 % redoutent de ne pas être en mesure de le rembourser (- 2 points).