La sous-traitance (SST) est courante dans le BTP : elle consiste pour une entreprise principale (maître d’œuvre ou entreprise générale) à confier à une autre entreprise (sous-traitant) l’exécution d’une partie des travaux (gros œuvre, électricité, plomberie, peinture, etc.).
- Elle a pour objectifs :
– Répartition des compétences : chaque sous-traitant intervient selon sa spécialité
– Flexibilité de gestion : adaptation aux variations de charge de travail sans recruter directement.
– Optimisation des coûts : meilleure maîtrise du budget global en externalisant certaines tâches.
– Respect des délais : multiplication des intervenants permet souvent d’accélérer les chantiers.
- L’entreprise principale reste responsable des travaux sous-traités.
- Une vigilance est indispensable sur le plan juridique et opérationnel.
Type de responsabilité
- Civile : dommages matériels ou humains causés sur le chantier.
- Pénale : infractions au droit du travail (sécurité, emploi illégal…).
- Solidaire : salaires impayés ou travail dissimulé du sous-traitant.
- Contractuelle : non-respect des engagements contractuels.
- Assurance : obligation d’assurer les travaux confiés.
Obligations de l’entreprise principale
- Vérifier les documents légaux (K-Bis, Urssaf, assurance)
- Déclarer les sous-traitants au maître d’ouvrage.
- Assurer le suivi du chantier et la sécurité.
- Établir un contrat clair avec chaque sous-traitant.
- Si la société dispose de la RT12 ou d’une qualification particulière, vérifier que le SST la possède également.
- D’être vigilant au niveau des factures. Même si légalement un SST n’a pas l’obligation d’avoir plusieurs clients, il faut être vigilant afin que la sous-traitance ne soit pas requalifiée comme salariat déguisé.
Salariat déguisé : les critères de risques
Les juridictions (et l’URSSAF) peuvent requalifier la relation en contrat de travail si :
