Une inflation qui ralentit en juillet, une croissance plus forte, une consommation en recul… Un point s’impose.
Les chiffres de 2e trimestre communiqués par l’Insee fin juillet ont été rendus définitifs le 11 août.
L’inflation : la flambée ralentit
L’inflation : la flambée ralentit
Selon les chiffres de l’Insee, les prix à la consommation ont augmenté de 4,3 % en juillet 2023 par rapport à la même période en juillet 2022 (après 4,5 % en juin 2023 et plus de 6 % en début d’année). Ainsi la flambée des prix ralentit mais ne recule pas encore. Cette légère baisse de l’inflation est due, d’une part, à une baisse sur un an des prix de l’énergie plus forte que le mois précédent (‑3,7 % après ‑3,0 %), des produits manufacturés (+3,4 % après + 4,2 %) et d’autre part au recul des prix de l’alimentaire qui, jusque-là, tiraient vers le haut l’augmentation globale des tarifs. En l’espace d’un mois, l’inflation sur les prix de l’alimentation est ainsi passée de +13,7% en juin 2023 à +12,7% en juillet. Ils progressent à un rythme de moins en moins soutenu depuis mars 2023, où l’inflation dans l’alimentation avait atteint +15,9.
Tous les détails de la publication du 11 août sur le site de l’Insee : ici !
Les bonnes surprises de la croissance
Les bonnes surprises de la croissance
L’activité économique a progressé de 0,5 % au printemps en France, soit 5 fois plus vite qu’attendu (0,1 du PIB entre avril et juin). Une performance qui conforte le Gouvernement dans sa prévision de croissance de 1 % en 2023. Les économistes relativisent cette performance liée à d’excellents résultats à l’exportation.
On peut néanmoins relativiser ces bons résultats car ils sont majoritairement liés aux performances du commerce extérieur
- Les exportations du secteur aéronautique continuent leur reprise, à 89 % de leur niveau du 2nd semestre 2019, alors que les cadences de production augmentent depuis le début de l’année. Les importations stagnent à 73 % de leur niveau du 2nd semestre 2019.
- La dynamique des échanges du secteur automobile est notamment portée par les véhicules électriques et hybrides qui représentent, en valeur, 31 % des importations et 17 % des exportations de véhicules au 1 er semestre 2023.
- La chute des cours des matières premières et le tassement de l’activité se traduisent par une contraction des échanges en valeur dans les secteurs de l’énergie, mais également des produits agricoles et agroalimentaires, de la chimie et de la métallurgie.
Tous les détails sur le site du Gouvernement : ici !
Une consommation en recul ?
Une consommation en recul ?
En juillet 2023, on note une augmentation de l’indice des prix à la consommation de 0,1 % sur un mois, après + 0,2 % en juin. L’accroissement des dépenses de consommation des ménages en juin s’explique principalement par une hausse de 2,5 % sur un mois des achats de produits alimentaires. Au sein de ce poste de dépenses, l’Insee précise que la consommation de tabac est aussi en «légère hausse». Si la consommation alimentaire de juin 2023 est inférieure de 7,5 % à celle de juin 2022, elle est en hausse de 2,5 % sur le mois de juillet… signe d’une inversion qui s’opère, soutenue sans doute par le fléchissement de l’inflation et l’augmentation des salaires.
Les chiffres en détail : ici !